Témoignage d’un professionnel utilisateur de cartouches rechargées

Interview de Mr Gaëtan Hardy, PDG de Hatlas Export

Gaëtan Hardy, PDG de Hatlas Export
Gaëtan Hardy, PDG de Hatlas Export

Utilisateur de cartouches rechargées à titre personnel et professionnel depuis plusieurs années.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Professionnel de l’intérim depuis de nombreuses années, j’ai crée avec un associé un réseau d’agences d’interim sur l’Ouest de la France. Depuis peu de temps, j’ai réorienté mon activité vers l’assistance technique à maîtrise d’ouvrage dans les secteurs pétroliers, industriels, énergétiques et BTP à l’international.

Société d'assistance technique à maitrise d'ouvrage utilisatrice de cartouches rechargées
Société d’assistance technique à maitrise d’ouvrage utilisatrice de cartouches rechargées

Comment en êtes vous venu à utiliser des cartouches rechargées ?

En tant que dirigeant, ma priorité est d’être performant et pertinent sur mon activité, mon coeur de métier afin de satisfaire mes clients et d’assurer la pérennité de mon entreprise.

Cependant, mon expérience me pousse à ne pas négliger des aspects pouvant être jugés périphériques qui visent à optimiser les process, l’organisation, les achats…

Je me suis penché – entre autre – sur les coûts d’impression de la société et sur la question de la gestion des déchets générés par mon entreprise.

Les leviers d’économie sont nombreux, pourquoi vous focaliser sur ces deux thèmes ?

Les axes sont multiples certes. Dans mon domaine, nous générons une grande quantité de papiers (impressions des contrats, facturation…) et il semblait que ces couts d’impression restaient incompressibles de mois en mois et qu’ils augmentaient continuellement. Par ailleurs, avec un réseau de 30 agences, nous générions des déchets informatiques ( cartouches d’encre laser  vides ) dont nous ne savions que faire une fois rapatriées au siège. En même temps, un certain nombre de nos clients du bâtiment notamment, nous demande d’être certifié du point de vue environnemental.

Comment avez vous procédé pour répondre à ces deux attentes ?

A propos de l’optimisation des couts d’impression, j’étais assez pessimiste car j’utilisais des cartouches d’encre à la marque (au prix fort !) par nécessité ayant remarqué -pour avoir fait des tests – que les cartouches dites « compatibles » ne faisaient pas l’affaire.

Du point de vue des déchets, c’était plus simple car j’ai trouvé des sociétés de collecte de cartouches d’encre et je n’avais pas encore sollicité mon fournisseur que se devait de m’en débarrasser en tant que professionnel de la vente de cartouches d’encre. Donc pour moi, cette question n’en était pas vraiment une.

Quel a été l’élément déclencheur ?

Une rencontre !

Il se trouve que dans mon réseau proche, j’ai entendu parler d’une société que se montait à proximité dans le domaine de la recharge de cartouches d’encre. Très réticent à cause de mon expérience avec les cartouches d’encre compatibles, j’ai fait rapidement l’amalgame et ne suis pas allé plus loin. Jusqu’au moment ou j’ai rencontré le fondateur. J’ai été convaincu par le personnage et me suis laissé tenter au moins dans un premier temps à titre personnel pour mon imprimante à la maison. J’ai été très agréablement surpris à l’usage des cartouches jet d’encre rechargées car je n’ai pas vu de différence en terme de qualité et j’avais l’impression que mes cartouches rechargées duraient plus longtemps… sans compter que cette fois… la facture était très allégée… (le technicien m’a avoué plus tard qu’il rechargeait mes cartouches d’encre en ajoutant quelques ml d’encre en plus !).

Vous êtes alors passé « à la vitesse supérieure » en adoptant cette solution pour votre entreprise ?

Une fois passée cette « barrière psychologique », j’ai testé le service au sein de ma société. Rien pourtant n’assurait que cela fonctionne car cette fois, il s’agissait de recharger des cartouches d’encre toner laser. J’ai du faire face à la réticence de quelques collaborateurs échaudés par les expériences passées.

La pression de nos clients du bâtiment pour que nous soyons certifiés MASE m’a convaincu de tester et de mettre en place au plus vite cette solution car nous répondions de fait à nos deux impératifs du départ : économie et démarche écologique.

Le test s’est fait à grande échelle sur l’ensemble de nos agences. Tout en prônant la réutilisation, nous n’avions plus à gérer ces déchets, nous répondions sur ce point aux exigences de la certification en nous faisant en plus gagner du temps.

Vous faisiez références aux réticences du personnel ? qu’en a-t-il été par la suite ?

Une fois que les utilisateurs ont eux même dépassé leurs réticences et testé la réactivité du fournisseur en cas de problème, le principe de la réutilisation, au même titre que le geste simple qui consiste à fermer la lumière lorsqu’on sort du bureau, ou de penser à éteindre son PC le soir venu avant de quitter le travail, est rentré dans les moeurs. Je pense que ce thème de l’éco-responsabilité est fédérateur au sein d’une entreprise et touche tous nos états de vie.

Comment la recharge de vos cartouches d’encre a participé à votre certification ?

Les obligations liées à la certification MASE sont multiples. Elles nous amènent à réfléchir sur la question de savoir comment travailler mieux tout en étant en phase avec plus d’éco-responsabilité.

Les thèmes sont variés et la question des déchets liés à l’impression se posait. La société qui a pris en charges nos cartouches d’encre est en mesure de nous fournir des certificats attestant de la réutilisation de nos cartouches vides. Cette initiative nous permet de compléter utilement la liste des initiatives prises par l’entreprise en faveur de l’environnement et contribue pleinement à l’obtention de notre certification. Cette dernière nous ouvre des perspectives commerciales nouvelles. Ce dont nous nous réjouissons bien évidemment.

En somme quel bilan faites vous de cette expérience ?

Comme il doit ressortir de cette interview, le bilan est très positif et sur plusieurs plans :

Nous avons évoqué l’économie, la préservation de l’environnement, le cadre de la certification et les conséquences positives du point de vue commercial mais aussi des points non abordés et pourtant, tout aussi importants :

– Favoriser les initiatives locales et participer au développement d’une entreprise locale et de l’emploi de proximité. C’est notre responsabilité dans le cadre du développement durable et sociétal.

– Bénéficier d’un service après vente de proximité, d’une réactivité optimale en conséquence.

– Réduire les délais, les frais de transport et les kilomètres parcourus.

– Avoir de nouveaux vecteurs de communications en interne et en externe.

– L ‘enjeu réside dans le fait de trouver le BON partenaire pour assurer la recharge de ses cartouches d’encre. Car il semble que de nombreuses initiatives voient le jour dans ce domaine d’activité mais que peu d’entre elles résistent. En effet, il s’agit d’un métier technique d’artisan spécialisé. Le savoir faire est spécifique. Dans ma région, plusieurs entreprises se sont créées et une seule a résisté, il se trouve que c’est mon fournisseur actuel… Parfois le hasard fait bien les choses !

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